Boîtes mobiles de la voie de terre
(c) Autor: jef.estel
Les boîtes mobiles sont des boîtes-aux-lettres, qui, comme leur nom l'indique, peuvent être décrochées de leur support, pour être présentées à un agent des postes autorisé à en effectuer la levée. Leur support peut lui-même être fixe, lorsqu'elle sont implantées devant les gares de chemin de fer, par exemple, ou mobile, lorsqu'elles sont accrochées à un véhicule.
Boîte-aux-lettres mobile et coffre à dépêches sur une voiture à cheval

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Les boîtes de la voie de terre sont destinées à faciliter l'accés du public aux services du courrier, et à accélerer la transmition de ce courrier, dans des régions mal desservies par les voies de chemin de fer. Depuis janvier 1867 (circulaire n°502), les lettres jetées dans les boîtes mobiles des courriers d'entreprise (voitures de transport de dépêches par route) reçoivent une marque ovale BM, permettant au bureau vérificateur d'en déterminer l'origine, et d'en contrôler l'affranchissement.
La lettre ci-dessus a été écrite le 19 octobre 1876, par M. Roy, maire d'Ainay-le-Château, dans l'Allier, à son député, pour lui demander l'installation d'une gendarmerie dans sa commune. Elle a été jetée dans la boîte mobile d'un courrier d'entreprise qui effectuait probablement la liaison avec la gare de Moulins-sur-Allier. Il semble qu'elle ait été postée avant le passage de la voiture au bureau de poste d'Ainay (*).

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Le receveur d'Ainay, constatant que le destinataire de la lettre relevait d'un bureau restant à desservir par la voiture, a appliqué son timbre à date sur la suscription, sans effectuer la vérification ni l'annulation de l'affranchissement, puis il a placé l'enveloppe dans une liasse, sous croisé de ficelle, comprenant tout le courrier à destination des bureaux suivants sur la route, avant de remettre le tout dans la boîte mobile.

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Lors du passage de la voiture à Cerilly, le receveur a extrait la lettre de la liasse, a appliqué son timbre ovale BM constatant l'origine mobile du courrier, et a vérifié, puis annulé l'affranchissement à l'aide de son timbre à date.

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Le principe de fonctionnement de la liasse est détaillé dans la circulaire d'application n°502 de janvier 1867 (B.M. n°137), fixant les modalités de traitement des lettres de la troisième catégorie (lettres à destination de bureaux situés au delà de la route directement desservie par le courrier), levées dans les boîtes mobiles transportées par voie de terre.
(*) "Il y a lieu de rappeler qu'en principe, les usagers d'une ville siège d'un bureau intermédiaire de la route ne pouvaient jeter leur correspondance dans la boîte mobile d'un courrier lors de l'arrivée de celui-ci au bureau. En conséquence, toute lettre originaire d'une ville donnée, traitée par le bureau de cette ville, et revêtue du timbre BM ne peut avoir été placée dans la boîte mobile que par le receveur du bureau, après la levée de cette dernière.
Si, par exception, un usager avait réussi à introduire une lettre dans la boîte mobile avant sa levée, le bureau, s'il ne pouvait la retenir pour distribution ou direction, n'aurait pas annulé le timbre-poste (liasse)." H. Tanter - Levée par les courriers convoyeurs manipulateurs des boîtes mobiles des courriers d'entreprise de la voie de terre - F.M. n°313, 2ème trimestre 2003 - note 1, p. 313-9. Il semblerait que ce cas d'exception trouve son illustration ici.